samedi 28 juin 2014
mercredi 25 juin 2014
Mon machmoum de Jasmin !
Entre les branches étoilées de fleurs blanches
Je glissais les doigts et cueillais délicatement
Les pétales encore serrés …
Je formais un bouquet blanc tâché de rose
Et autour du coup un vert émeraude !
Je l’offre aux personnes chères
Qui en savoure l’odeur
suave !
Tenez mon « machmoum » de Jasmin
Je l’ai conçu de mes propres mains !
Majdouline Borchani
lundi 23 juin 2014
La fleur bleue
Il se trouva couché sur une molle
pelouse, au bord d’une source qui jaillissait et semblait se dissiper en l’air.
Des rochers d’un bleu foncé, striés de veines de toutes couleurs,
s’élevaient à quelque distance; la clarté du jour qui l’entourait était plus
limpide et plus douce que la lumière habituelle; le ciel était d’azur sombre,
absolument pur. Mais ce qui l’attira d’un charme irrésistible, c’était, au bord
même de la source, une Fleur svelte, d’un bleu éthéré, qui le frôlait de ses
larges pétales éclatants. Tout autour d’elle, d’innombrables fleurs de toutes
nuances emplissaient l’air de leurs senteurs les plus suaves. Lui, cependant,
ne voyait que la Fleur bleue, et il la contempla longuement avec une indicible
tendresse. Il allait enfin s’en approcher quand elle se mit soudain à
tressaillir et à changer d’aspect; les feuilles devinrent plus brillantes et se
serrèrent contre la tige qui s’allongeait; la fleur s’inclina vers lui et les
pétales formèrent en s’écartant une collerette bleue où flottait un visage
délicat. Son doux émerveillement croissait à mesure que s’accomplissait
l’étrange métamorphose, — quand tout à coup la voix de sa mère l’éveilla : il
se retrouva dans la chambre familiale que doraient déjà les rayons du matin. Il
était trop enchanté pour prendre humeur de ce contretemps ; au contraire, il
dit un aimable bonjour à sa maman et lui rendit son embrassement affectueux.
Novalis, Henri d’Ofterdingen
Novalis, de son vrai nom Georg Philipp Friedrich,
poète, romancier et philosophe allemand
Le roman Henri
d’Ofterdingen fut traduit de la langue allemande à la langue française en plusieurs versions.
2ème version du même texte
Il se trouvait sur
un moelleux gazon, tout au bord d'une source qui sortait en plein air, et où
ses eaux, apparemment, s'évanouissaient. Des roches d'un bleu sombre striées de
veines multicolores se dressaient à une certaine distance : mais la lumière du
jour était plus limpide et plus douce autour de lui que d'ordinaire, et le
ciel, d'un azur presque noir, était parfaitement pur. Ce qui, pourtant, le
fascinait avec la force irrésistible d'un charme tout-puissant, c'était, et
ici-même, tout auprès de la source, une fleur élancée et d'un bleu lumineux qui
l'effleurait de ses larges feuilles resplendissantes. Des fleurs sans nombre et
de toutes les couleurs se pressaient autour d'elle, embaumant l'air du plus
exquis parfum. Il ne voyait cependant que la seule fleur bleue, et longuement,
avec une tendresse qu'on ne saurait dire, il attacha ses regards sur elle. A la
fin, comme il voulait s'approcher d'elle, il la vit tout soudain qui bougeait
et commençait à se transformer ; les feuilles se faisaient de plus en plus
brillantes et venaient se coller contre la tige, qui elle-même grandissait ; la
Fleur alors se pencha vers lui, et ses pétales épanouis se déployèrent en une
large collerette bleue qui s'ouvrait délicatement sur les traits exquis d'un
doux visage. Dans un étonnement émerveillé et délicieux qui ne cessait de
croître, il suivait la métamorphose singulière, quand, brusquement, il fut
réveillé par la voix de sa mère et se retrouva là, sous le toit paternel, dans
la chambre commune où le soleil matinal, déjà, mettait son or.
Novalis, Henri d’Ofterdingen
samedi 21 juin 2014
La fleur fanée
Je suis une fleur fanée
Mais je ne manque pas de beauté !
Depuis ma naissance, je savais que je devais un jour partir
Et que dans ma disparition personne n’ose m’accueillir !
Dans ma jeunesse et dans mon éclat
C’est sur moi que l’œil
du soleil se posa !
Maintenant que je plie pétales
Je redonne vie aux fleurs ornementales !
Majdouline Borchani
Le rythme des vagues
J’étais assis devant
la mer sur le galet.
Sous un ciel clair, les flots d’un azur violet,
Après s’être gonflés en accourant du large,
Comme un homme accablé d’un fardeau s’en décharge,
Se brisaient devant moi, rythmés et successifs.
J’observais ces paquets de mer lourds et massifs
Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières
Et puis se retiraient en râlant sur les pierres.
Et ce bruit m’enivrait; et, pour écouter mieux,
Je me voilai la face et je fermai les yeux.
Alors, en entendant les lames sur la grève
Bouillonner et courir, et toujours, et sans trêve
S’écrouler en faisant ce fracas cadencé,
Moi, l’humble observateur du rythme, j’ai pensé
Qu’il doit être en effet une chose sacrée,
Puisque Celui qui sait, qui commande et qui crée,
Sous un ciel clair, les flots d’un azur violet,
Après s’être gonflés en accourant du large,
Comme un homme accablé d’un fardeau s’en décharge,
Se brisaient devant moi, rythmés et successifs.
J’observais ces paquets de mer lourds et massifs
Qui marquaient d’un hourra leurs chutes régulières
Et puis se retiraient en râlant sur les pierres.
Et ce bruit m’enivrait; et, pour écouter mieux,
Je me voilai la face et je fermai les yeux.
Alors, en entendant les lames sur la grève
Bouillonner et courir, et toujours, et sans trêve
S’écrouler en faisant ce fracas cadencé,
Moi, l’humble observateur du rythme, j’ai pensé
Qu’il doit être en effet une chose sacrée,
Puisque Celui qui sait, qui commande et qui crée,
N’a tiré du néant
ces moyens musicaux,
Ces falaises aux rocs creusés pour les échos,
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages
Incessamment heurtés et roulés sur les plages
Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers,
Que pour que l’Océan nous récitât des vers.
Ces falaises aux rocs creusés pour les échos,
Ces sonores cailloux, ces stridents coquillages
Incessamment heurtés et roulés sur les plages
Par la vague, pendant tant de milliers d’hivers,
Que pour que l’Océan nous récitât des vers.
François Coppée, Le
Cahier Rouge
mercredi 18 juin 2014
dimanche 15 juin 2014
samedi 14 juin 2014
jeudi 12 juin 2014
Félicitations ma chérie
Fière de toi, ma chérie ...
Etudiante brillante et motivée
La réussite t'a honorée !
Intelligente et passionnée
Ce succès, tu l'as bien mérité !
Impatiente ! Je l'étais...
Toutes les minutes de la journée
A attendre ta bonne nouvelle !
Ta joie, je l'ai vécue avec toi
Intimement et profondément
Oeillets,roses, jasmins
Narcisses, lys et iris
Se sont rassemblés chanter et parfumer tes " Félicitations" !
Ta maman Majdouline
C'était le plus beau lever de soleil ...
C'était le plus beau lever de
soleil ; il était charmant de traverser la forêt humide et les campagnes
rafraîchies. Nos deux voisines s'assoupirent. Elle me demanda si je ne voulais
pas en faire autant. « De grâce, me dit-elle, ne vous gênez pas pour moi. —
Tant que je vois ces yeux ouverts, lut répondis-je (et je la regardai
fixement), je ne puis fermer les miens. » Nous tînmes bon jusqu'à sa porte. Une
servante vint doucement nous ouvrir, et, sur ses questions, l'assura que son
père et les enfants se portaient bien et dormaient encore. Je la quittai en lui
demandant la permission de la revoir le jour même ; elle y consentit, et
je l'ai revue. Depuis ce temps, soleil, lune, étoiles, peuvent s'arranger à
leur fantaisie ; je ne sais plus quand il est jour, quand il est nuit :
l'univers autour de moi à disparu.
Johann Wolfgang von Goethe, Les
Souffrances du jeune Werther
mardi 10 juin 2014
lundi 9 juin 2014
vendredi 6 juin 2014
Lire pour devenir soi-même
Joubert disait que notre sort est d'admirer et non pas de
savoir. La vraie lecture est la chose la plus intime et la plus désintéressée,
encore qu'il ne s'y agisse que de nous-mêmes. C'est un temps qu'on se donne
pour ne plus vivre par influence, par contagion, mais pour reconnaître, choisir
son propre chemin et devenir soi-même.
Jean Guéhenno, Carnets du vieil écrivain
jeudi 5 juin 2014
mercredi 4 juin 2014
mardi 3 juin 2014
Les fleurs
Tableau de Claude Monet, Terrasse de Sainte- Adresse
D'un gradin d'or, parmi les cordons de soie, les gazes
grises, les velours verts et les disques de cristal qui noircissent comme du
bronze au soleil, - je vois la digitale s'ouvrir sur un tapis de filigranes
d'argent, d'yeux et de chevelures.
Des pièces d'or jaune semées sur l'agate, des piliers
d'acajou supportant un dôme d'émeraudes, des bouquets de satin blanc et de
fines verges de rubis entourent la rose d'eau.
Tels qu'un dieu aux énormes yeux bleus et aux formes de
neige, la mer et le ciel attirent aux terrasses de marbre la foule des jeunes
et fortes roses.
Arthur Rimbaud
dimanche 1 juin 2014
Inscription à :
Articles (Atom)