samedi 30 novembre 2013
mardi 26 novembre 2013
Comme une Princesse
Comme une Reine
J’aime les bijoux et les parures !
Comme une Princesse
J’aime les roses et les fleurs
Leur parfum et leurs couleurs
Comme une Muse
J’aime écouter la poésie et sa rime
Sa magie et son transport !
Comme une Femme
J’aime la vie et la beauté
Son charme et ses folies !
Comme une Vagabonde
J’aime les voyages et les explorations
Les aventures mais jamais leurs risques !
J’aime les bijoux et les parures !
Comme une Princesse
J’aime les roses et les fleurs
Leur parfum et leurs couleurs
Comme une Muse
J’aime écouter la poésie et sa rime
Sa magie et son transport !
Comme une Femme
J’aime la vie et la beauté
Son charme et ses folies !
Comme une Vagabonde
J’aime les voyages et les explorations
Les aventures mais jamais leurs risques !
Majdouline Borchani
La porte ouverte
La porte parle d’elle-même… Elle
s’exprime en silence.
Une belle porte fermée est agréable à regarder… C’est une porte ouverte à l’imagination !
Une belle porte fermée est agréable à regarder… C’est une porte ouverte à l’imagination !
Toute porte est une issue vers le
meilleur … C’est un accès à l’espoir et à la liberté…
C’est en gardant les portes fermées que l'on ouvre les voies du bonheur et c'est ouvrant les portes que l'on ferme les accès au désespoir !
C’est en gardant les portes fermées que l'on ouvre les voies du bonheur et c'est ouvrant les portes que l'on ferme les accès au désespoir !
mercredi 20 novembre 2013
C'est avec du thé et des roses que naquit notre merveilleuse amitié
Dans la ville, il y aurait toujours de la place pour un libraire et une fleuriste. Mais sans le revenu des
boutiques, comment pourrais-je joindre les deux bouts ? Je suis votre
veuve, et je continue de louer les deux boutiques qui m’appartiennent, l’une à
Alexandrine, l’autre à M.Zamaretti. Comme vous le faisiez, comme votre père
l’avais fait avant vous, et son père de même. […]
La boutique était baignée de lumière. Les ouvriers l’avaient débarrassée
des tristes tentures brunes et des apprêts gris de Mme Collévillé. Ils avaient
éliminé toute trace d’humidité et repeignaient les murs et les coins dans un
blanc lumineux. Ciré de frais, le plancher brillait. Ils avaient abattu la
cloison entre la boutique et la pièce de fond, doublant la superficie des
lieux. Ces jeunes gens, tous charmants et des plus enjoués, m’accueillirent
avec entrain. Je pouvais entendre la voix stridente de Mlle Walcker, qui se trouvait dans le
cellier, occupée à donner des ordres à un autre jeune homme. Lorsqu’elle
m’aperçut, elle m’adressa un bref signe de tête. Je sus que j’étais de trop et,
aussi humble qu’une servante, pris congé.
Le lendemain, Germaine, le souffle court, me suggéra de descendre pour
jeter un coup d’œil à la boutique. Elle semblait si excitée que je reposai
précipitamment ma broderie et la suivais. Rose ! Rose, mon amour ; et
un rose comme vous n’en auriez jamais
imaginé. Une exploitation de rose. Du rose sombre à l’extérieur, mais rien de
trop audacieux ou frivole, rien qui eût pu conférer quelque indécence que ce
fût à notre demeure. Une enseigne simple et élégante au-dessus de la
porte : Fleurs. Commande pour toute occasion. Les agencements en vitrine étaient adorables, aussi jolis qu’un
tableau, bibelots et fleurs, une abondance de bon goût et de féminité, façon
idéale d’attirer le regard d’une coquette ou d’un galant gentilhomme en quête d’une
seyante boutonnière. Et à l’intérieur, des tapisseries roses, à la dernière
mode ! C’était magnifique et si séduisant.
La boutique débordait de fleurs, les plus jolies fleurs que j’aie jamais
vues. Des roses divines aux tons incroyables, magenta, pourpre, or, ivoire ;
de somptueuses pivoines aux têtes lourdes et penchées ; et les effluves,
mon amour, ce parfum entêtant, languissant qui y flottait, pur, velouté, comme
une caresse de soie.
Je restai là, fascinée, les mains jointes, comme une petite fille. Une
fois encore, Alexandrine me considéra, sans sourire, mais je devinai un léger
pétillement dans ce regard acéré.
-
Ainsi, ma proposition
approuve le rose ? murmura-t-elle, remettant de l’ordre dans les bouquets
de ses doigts rapides et habiles.
Je marmonnai mon assentiment. Face à cette jeune demoiselle hautaine et
cassante, je ne savais comment réagir. Au début, elle m’intimidait.
Ce ne fut qu’une bonne semaine plus tard que Germaine m’apporta un
carton d’invitation dans le salon. Rose, bien sûr. Et il émanait un parfum des plus délicats. « Mme Rose
souhaiterait-elle passer prendre le thé ? A.W. Et voilà comment notre
merveilleuse amitié naquit. Avec du thé et des roses.
Tatiana de ROSENAY :
Rose
mardi 19 novembre 2013
Les verres contenaient des liquides rouges, jaunes, verts, bruns, de toutes les nuances
C’était une de ces soirées d’été où l’air manque dans Paris.
La ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante. Les
égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs haleines empestées, et les
cuisines souterraines jetaient à la rue, par leurs fenêtres basses, les miasmes
infâmes des eaux de vaisselle et des vieilles sauces.
Les concierges, en manches de chemise, à cheval sur des chaises en paille, fumaient la pipe sous des portes cochères, et les passants allaient d’un pas accablé, le front nu, le chapeau à la main.
Les concierges, en manches de chemise, à cheval sur des chaises en paille, fumaient la pipe sous des portes cochères, et les passants allaient d’un pas accablé, le front nu, le chapeau à la main.
Quand Georges Duroy
parvint au boulevard, il s’arrêta encore, indécis sur ce qu’il allait faire. Il
avait envie maintenant de gagner les Champs-Élysées et l’avenue du bois de
Boulogne pour trouver un peu d’air frais sous les arbres ; mais un désir aussi
le travaillait, celui d’une rencontre amoureuse.
Comment se présenterait-elle ? Il n’en savait rien, mais il
l’attendait depuis trois mois, tous les jours, tous les soirs. Quelquefois
cependant, grâce à sa belle mine et à sa tournure galante, il volait, par-ci,
par-là, un peu d’amour, mais il espérait toujours plus et mieux. […]
Il aimait cependant les lieux où grouillent les filles
publiques, leurs bals, leurs cafés, leurs rues ; il aimait les coudoyer, leur
parler, les tutoyer, flairer leurs parfums violents, se sentir près d’elles.
C’étaient des femmes enfin, des femmes d’amour. Il ne les méprisait point du
mépris inné des hommes de famille.
Il tourna vers la
Madeleine et suivit le flot de foule qui coulait accablé par la chaleur. Les
grands cafés, pleins de monde, débordaient sur le trottoir, étalant leur public
de buveurs sous la lumière éclatante et crue de leur devanture illuminée.
Devant eux, sur de petites tables carrées ou rondes, les verres contenaient des
liquides rouges, jaunes, verts, bruns, de toutes les nuances ; et dans
l’intérieur des carafes on voyait briller les gros cylindres transparents de
glace qui refroidissaient la belle eau claire.
Duroy avait ralenti sa marche, et l’envie de boire lui séchait la gorge.
Une soif chaude, une soif de soir d’été le tenait, et il pensait à la sensation délicieuse des boissons froides coulant dans la bouche.
Duroy avait ralenti sa marche, et l’envie de boire lui séchait la gorge.
Une soif chaude, une soif de soir d’été le tenait, et il pensait à la sensation délicieuse des boissons froides coulant dans la bouche.
Guy de
Maupassant : Bel ami
C'est la grosse âme du train qui chante et qui avance
Il est six heures moins le quart. Le ciel rosit doucement, là-bas. Le
train comporte deux wagons de voyageurs. Le reste est composé de citernes de
carburant et de wagons vides à ciel ouvert. Les voyageurs montent,
s'entraident, choisissent vite un siège. On embarque du matériel, on
s'installe, on achète un petit pain pour la route. Au milieu de notre wagon,
une jeune fille s'est assise avec à ses pieds une immense bassine emplie de
bières et de sodas dans des pains de glace. Derrière nous, une vieille femme
lourdement chargée se pose sans mot dire avec ses trois enfants et quatre
poules aux pattes entravées. Un couple de vieux habillés comme pour une
cérémonie s'installe en face de nous, de l'autre côté de la travée centrale. L'homme
a les yeux brillants, il n'ose s'asseoir, ou ne veut pas ; il reste debout,
tout de regards, se penche au dehors, s'agite, nous regarde. Dehors, sur les
quais, des vendeurs proposent tout ce dont on aura besoin. Par les fenêtres
sans vitres, les bras se tendent et se rejoignent, échangent billets et
victuailles.
Six heures. Sous les bras ouverts de Christo Rei baigné de soleil neuf,
le train s'ébranle. Les wagons tanguent et cognent dur plus de suspension
depuis longtemps.
Les regards se
portent sur quatre voyageurs étonnants : nous sommes un spectacle. Pas la
moindre animosité cependant. Le wagon est plein, les sacs envahissent les
recoins, s'entassent sous les bancs de bois. A la cohue du départ succède un
silence ensuqué ; chacun prend ses marques, s'installant au mieux pour le
trajet qui sera long. Le train contourne
la ville. Dehors, sous les pierres qui les tiennent, entre les immenses
feuilles vertes et languides des bananiers, les toits de tôle neuve ont le bleu
frais du ciel. Les enfants, à notre passage, cessent leurs jeux et nous font
des signes de la main ; et le vieil homme, toujours debout, leur répond avec un
enthousiasme ravi. […]
Le voyage en train fait découvrir une autre géographie. On serpente à
flanc de pente, suivant presque exactement les courbes de niveau, déroulant des
perspectives merveilleuses et toujours changeantes. Lorsque le train prend un
virage, le vieil homme se penche par la fenêtre, nous regarde, nous appelle,
montrant du doigt dans une extase ravie le convoi et la locomotive : on peut
les voir ! C'est la première fois qu'il prend le train, nous dit-il ; il est
parti de chez lui il y a maintenant deux jours, et va voir son cousin quelque
part dans la plaine que nous avons contemplée depuis la falaise, la veille. Sa
femme et lui descendront à Bibala.
Nous avons quitté les faubourgs, maintenant, et traversons des campagnes
désertes, des terres incultes, une mousseline de buissons secs et gris,
surmontée ça et là par le feuillage des baobabs, d'un vert tendre. Pas de vie
humaine, croirait-on mais le regard surprend, au milieu de rien, la fumerolle
d'un petit foyer, un sentier, un berger, deux vaches maigres et placides.
On prend quelques photos.
Par les ouvertures béantes des fenêtres nous arrivent un souffle d'air et
la morsure du soleil matinal. On se passe de la crème. Le spectacle ravit le
vieil homme, qui nous en demande et s'en étale tant bien que mal sur le visage,
une vieille souche d'ébène, en riant aux larmes. Il n'en faut pas plus pour que
la conversation s'engage avec lui, sa femme, ses voisins. Nous partageons des
sodas.
Le train est à soi un voyage, aux autres incommensurable. Notre convoi
s'arrête, repart, s'arrête encore, au milieu de rien, dans des stations
improbables, hors du temps. […]
Depuis quelques heures, la
torpeur a gagné le wagon. La vie s'est comme arrêtée, immobile et muette ;
voyageurs et poules dorment, les enfants s'accrochent aux bras abandonnés des
femmes, les têtes dodelinent dans les cahots, le bruit de la ferraille nous
berce. Les piles du poste sont mortes depuis longtemps, et les âmes au repos.
C'est la grosse âme du train qui
chante, et qui avance.
Nicolas DELEAU - Lubango, Namibe
(Extrait d’un texte publié in http://www.ecrivains-voyageurs.net/pages/extrait2.htm
)
vendredi 1 novembre 2013
Crépuscule
Oui, plus que leur début, j'aime la fin des choses ;
Le soir d'une illusion où tombe un point final ;
Au déclin d'un grand jour, j'aime les portes closes
Après l'espace immense et le feu matinal.
Les yeux d'un jour mourant ne sont jamais moroses
Aux yeux de qui connaît notre destin fatal ;
Et la nuit dont la paix fait sourire les roses
Dans l'âme d'un penseur allume un doux fanal.
Que le silence chante après la vie qui gronde !
Nous perdons notre phare aux remous de ce monde
Et le sens de la vie est au bout de la vie.
A l'aveuglant éclat d'un lourd soleil qui brûle
Je préfère toujours un pourpre crépuscule ;
O divine retraite ! O céleste agonie !
Le soir d'une illusion où tombe un point final ;
Au déclin d'un grand jour, j'aime les portes closes
Après l'espace immense et le feu matinal.
Les yeux d'un jour mourant ne sont jamais moroses
Aux yeux de qui connaît notre destin fatal ;
Et la nuit dont la paix fait sourire les roses
Dans l'âme d'un penseur allume un doux fanal.
Que le silence chante après la vie qui gronde !
Nous perdons notre phare aux remous de ce monde
Et le sens de la vie est au bout de la vie.
A l'aveuglant éclat d'un lourd soleil qui brûle
Je préfère toujours un pourpre crépuscule ;
O divine retraite ! O céleste agonie !
Mohamed Jammoussi, Le jour et la nuit
( Mohamed Jammoussi est un Chanteur, Compositeur, Acteur et Poète Tunisien)
( Mohamed Jammoussi est un Chanteur, Compositeur, Acteur et Poète Tunisien)
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