Les femmes qui ont de jolies
mains passent leur vie à se déganter. Les plus résolues mettent bravement leurs
gants en lambeaux en entrant dans un salon. Leurs gants sont toujours
détestables. Elles jouent alors tout à leur aise de leurs dix doigts, comme des
branches d'un éventail. Ces mains, chargées de bagues qu'il faut montrer, sont toujours
en lumière et miroitent à l'œil comme les baguettes d'un jongleur indien. On ne
peut se reposer de les voir qu'en fermant les yeux.
Pierre-Jules Stahl, L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)
Pierre-Jules Stahl, L'esprit des femmes et les femmes d'esprit (1855)
De Julien Masson
RépondreSupprimer“Les mains sont des symboles et parfois des révélations.”