Celui qui dit que l’habit ne
fait pas le moine ne comprend rien aux femmes. Non seulement Zahr paraît autre,
mais elle se sent une autre. En endossant la robe de son pays, la robe portée
depuis des siècles par ses aïeules, elle a soudain l’impression de se
retrouver, la sensation que l’image que lui renvoie le miroir correspond à une
image intérieure d’elle-même, qu’elle reflète sa vraie personnalité, et que
jusqu’à présent, elle avait habité des vêtements étrangers. Elle qui n’a jamais
beaucoup aimé son apparence, qui ne s’est jamais trouvée tout à fait à l’aise
dans sa peau, pour la première fois se sent naturelle, en harmonie avec elle-même.
Sa démarche, tous ses gestes se sont faits à la fois plus gracieux, moins
brusqués, déliés. L’ampleur des vêtements permet une liberté du corps et des
attitudes, une noblesse que n’autorisaient pas les robes ni les pantalons
serrés à l’occidentale. Elle se reconnaît et elle se plaît.
Kenizé Mourad, Le jardin de
Badalpour
...Il est vrai qu'il faut savoir choisir au-delà des modes et des courants médiatiques, le vêtement dans lequel on se sent bien!...
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé l'image du vêtement ample qui permet une liberté du corps... une noblesse...
RépondreSupprimerOui, tout à fait!
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