Georges Bastard est né dans une vieille famille de
tabletiers. Son grand-père Bastard-Lannoy, spécialiste du travail du bois
précieux, de l'ivoire et autres matériaux utilisés pour fabriquer des objets
tels que damiers ou échiquiers, remporte un vif succès à l'Exposition
universelle de Paris en 1867 pour une monture d'éventail, Diane au bain.
Formé à l'Ecole des Arts décoratifs de Paris, Georges
Bastard participe très régulièrement au Salon de la Société des Artistes
français à partir de 1902 et se signale par ses envois d'objets travaillés dans
les matières les plus délicates, comme la nacre, l'écaille et l'ivoire. Sa
production est riche de boîtes, coupe-papier, bonbonnières, coupes et bijoux,
et laisse une place importante aux éventails. Ainsi de l'éventail Epis d'orge exposé
au Salon de la Société des Artistes français en 1911.
Avec un raffinement extrême, les épis finement sculptés et gravés forment les
différents volets de l'éventail sur lequel la corne et la nacre incrustée ne
laissent plus aucune place au tissu. La lumière leur donne une blondeur
chaleureuse et la matière des effets de brillance étonnants.
Salué par la critique, cet éventail est acheté par l'Etat en 1912 pour le musée
du Luxembourg. Si sa période Art nouveau est remarquable, Bastard n'en sera pas
moins dans les années 1920 et 1930 une figure majeure de l'Art Déco et de l'Union
des Artistes Modernes.
Informations recueillies in http: //www.musee-orsay.fr
vraiment très beau, d'une finesse extraordinaire
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