Petit à petit, la pièce rétrécit, jusqu'à ce que la voleuse
de livres puisse atteindre les livres à quelques pas. Elle passa le dos de la
main le long de la première étagère, écoutant le frottement de ses ongles
contre la moelle épinière de chaque volume. On aurait cru le son d'un
instrument de musique ou le rythme saccadé d'une fuite. Elle utilisa ensuite
les deux mains et fit la course entre les étagères. Et elle rit à gorge
déployée, d'un rire haut perché. Quand elle s'arrêta, un peu plus tard, elle
recula et resta plusieurs minutes au milieu de la pièce, le regard allant des
étagères à ses doigts et de ses doigts aux étagères.
Combien de livres avait-elle touchés?
Combien en avait-elle palpés?
Elle recommença alors, plus lentement,
cette fois, la paume des mains tournée vers les livres pour mieux sentir le dos
de chacun. C'était un toucher magique, de la beauté pure, tandis que des rais
de lumière brillante tombaient du lustre. A plusieurs reprises, elle faillit
prendre un volume, mais elle n'osa pas déranger le parfait ordonnancement des
étagères.
Etonnant, j'ai vu le livre hier...et n'ai pas osé l'acheter!
RépondreSupprimerMoi, j'aurais aimé le trouver pour l'acheter ... Mais Hélas !
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