Kaisarbagh, ou « le jardin
de l’empereur », est un ensemble de palais bâtis en quadrilatère autour d’un
immense parc, mêlant l’exubérance baroque de ses stucs jeunes pâle ou turquoise
et de ses balcons festonnés à de hautes arches encadrées de pilastres évoquant
Versailles, tandis que de multiples petites coupoles de style moghol rappelant
que l’on est en Orient. Wajid Ali Shah a
voulu ce syncrétisme lorsque, prince héritier, il a fait édifier pour ses
multiples femmes, favorites et danseuses cet ensemble majestueux plus grand que
les palais du Louvres et des Tuileries réunis.
Située au bout du parc orné de fontaines, de Vénus et de Cupidons de
marbre blanc, la « maison des fées » est une école de musique, de
danse et de chant, réservée à des jeunes filles recrutées de par le royaume
pour leur charme et leur beauté, et qui forment la troupent artistique, le chœur
et le corps de ballet de ce souverains épris de musique et de poésie. Lui-même
excelle dans l’art de versifier, il est l’auteur d’une centaine de recueils tenus
en haute estime par les spécialistes, aussi bien indiens qu’étrangers.
Kenizé Mourad, Dans la ville d’or
et d’argent
Merci pour ce partage...
RépondreSupprimerJe lirai les extraits dans la semaine
Je t'en prie, Marie !
RépondreSupprimerBonne lecture !